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 ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R)

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Zachary Hastings

Zachary Hastings
ZACH Δ the thought of you makes my heart complete

ϟ A DEBARQUÉ LE : 18/09/2011
ϟ MESSAGES : 301
ϟ AVATAR : matt awesome bomer
ϟ TEMPS PASSE A DT : vingt deux ans.

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MessageSujet: ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R)   ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R) EmptySam 24 Sep - 23:21

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You must be a miracle worker
Swearing up and down
You can't fix what's been broken
Please don't get my hopes up
No baby, tell me how could you be so cruel ?

« Et... merde. » Cléo venait de dévaler les escaliers, je l'imaginais avec son sac sur l'épaule, sa veste dans la main, parée pour une nouvelle journée à l'université. Mais je faisais tellement de bruit à force de me battre avec ce foutu carton qu'elle ne tarda pas à pointer le bout de son nez dans le salon, certainement surprise de me voir déballer à une heure aussi matinale. D'autant plus que ça faisait maintenant deux mois que nous étions installés dans notre nouvelle maison, ainsi tous nos cartons auraient dû être vides depuis un moment déjà, mais il faut dire que j'étais assez long à la détente dans cette matière, et j'avais un peu de mal à concilier mes cours avec notre nouvelle vie qui prennait forme petit à petit. Ainsi il n'était pas rare de voir que certaines de nos affaires n'étaient même pas encore rangées... mais à vrai dire c'était un peu le cadet de mes soucis. « Besoin d'aide ? » Je lui lançais un regard qui en disait long, tenté de lui répondre oui, de la supplier de me venir en aide auprès de cette stupide boîte qui commençait véritablement à me taper sur le système ; après tout elle avait beaucoup plus de patience que moi avec ces choses là, mais elle était certainement pressée et je ne pouvais pas me permettre de la mettre en retard. « Non c'est bon, je devrais m'en sortir. Et dépêches toi d'aller en cours. » Elle se contenta de me sourire, puis fila sans rien ajouter de plus, sans doute était-elle un peu ravie de me laisser à mon combat perdu d'avance, après tout ça lui ferait ça de moins à faire en rentrant ce soir. Je soupirais et me laissais tomber sur le parquet, examinant mon adversaire sous toutes les coutures. Visiblement il me fallait passer aux choses sérieuses. Ainsi j'allais récupérer un cutter à la cave et revenais dans le salon, prêt à régler son compte à ce cher carton. Le pauvre allait bientôt finir par regretter son affront, car il ne savait pas encore à qui il se mesurait. Seulement, ce ne semblait pas être ma journée, et ainsi, au lieu de découper le carton comme j'aurais dû, je m'entaillais méchamment la paume. « Merde. » Deux gros mots en cinq minutes, j'étais décidément un vrai modèle pour ma nièce. J'appuyais aussi fort que je pouvais sur la plaie pour essayer de réduire le flot de sang qui s'en échappait, mais la douleur me rappelait violemment à l'ordre à chaque fois que j'y touchais. Je ne pouvais pas vraiment estimer à quel point la blessure était profonde, mais je savais cependant qu'un pansement ne suffirait pas, et c'est à contre coeur que je me décidais à prendre le chemin de l'hôpital. J'avais réussi à l'éviter pendant vingt deux ans, ou presque, et je rompais ma bonne résolution avec une facilité déconcertante. Mais c'était cela ou je me vidais de mon sang dans mon salon.

« Surtout ne faites pas de mouvements trop brusques, ça pourrait rouvrir les points. Et essayez d'éviter les cutter à l'avenir. » J'offrais un sourire conscrit à l'infirmière qui s'était occupée de moi et m'éloignais sans demander mon reste, pressé de quitter cet endroit qui m'avait toujours rendu si mal à l'aise, sans que je sache vraiment pourquoi finalement. Ma paume me faisait encore légèrement mal, mais les antibiotiques que m'avait administré la charmante jeune femme en blouse blanche commençaient lentement à faire effet et à chasser la douleur. N'ayant plus rien à faire dans cet endroit, je me dirigeais d'un pas chancelant vers l'ascenseur le plus proche, priant intérieurement pour qu'il ne tarde pas à arriver. A peine les portes s'étaient-elles ouvertes que je me ruais à l'intérieur et m'adossais à la parois, respirant l'air, pas vraiment frais, mais qui sentait déjà moins la mort que celui des nombreux couloirs de l'hôpital. J'aurais voulut que l'ascenseur fasse son travail jusqu'au bout et me ramène jusqu'au hall sans s'arrêter aux étages inférieurs, mais ça aurait été trop demandé bien évidement ; car je n'étais le seul à trainer à l'hôpital aujourd'hui, et quelqu'un d'autre le sollicita, à mon plus grand damne. D'autant plus que la jolie blonde qui s'engouffra à l'intérieur m'étais étonnement familière. Trop familière. Les années avaient passé, on avait été séparés pendant dix ans, mais son visage était resté ancré dans ma mémoire, comme si rien n'avait pu l'altérer au fil du temps. Même pas la rancœur que je pouvais éprouver à son égard lorsque je repensais à notre dernier échange, dans cette même ville, la vieille de l'Expulsion. Je croyais l'avoir oubliée, je l'aurais souhaité de tout mon être, mais ce n'était malheureusement pas le cas ; je n'avais cessé de penser à elle pendant tout ce temps, et aujourd'hui elle se retrouvait devant moi, comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas joué avec mes sentiments, comme si elle ne m'avait pas brisé le coeur. Elle n'avait pas changé, elle était toujours aussi belle, et malheureusement pour moi elle était toujours celle de qui j'étais tombé amoureux. J'aurais voulut que mes sentiments pour elle s'effacent après ce qu'elle m'avait balancé à la figure, ça aurait été beaucoup plus simple, mais ces idiots avaient subsisté, alors même qu'ils savaient qu'ils n'avaient plus aucune raison d'exister. Je me recroquevillais dans mon coin, refusant de croiser son regard ou même de la regarder, alors que j'en brûlais d'envie au fond de moi. Je regardais les numéros des étages défiler, trouvant visiblement que ça n'allait pas assez vite. Mais finalement, non, ça n'allait pas assez vite, ça n'allait même pas vite du tout, au contraire, j'avais l'impression que ça ralentissait de plus en plus. L'ascenseur perdait de la vitesse, et ce pour mieux se stopper en pleine course. Oh non pas ça, tout sauf ça. Je n'étais pas prêt à revoir Micah, et j'étais encore moins prêt à me retrouver coincé dans un ascenseur avec elle. Je me redressais, comme si ça allait changer quoique ce soit à la situation. Et m'approchais du panneau de contrôle, appuyant sur tous les boutons qui se trouvaient à ma portée, mais bien évidement rien de se passa. « J'espère que ça ne va pas durer longtemps. » Marmonnais-je comme pour moi-même. Je reprenais alors ma place initiale, c'est à dire loin de Micah, et croisais les bras, essayant de prendre un air détaché. Je voulais me persuader que je n'avais pas envie d'être coincé ici avec elle, je le voulais vraiment, mais la vérité était bien évidement toute autre, elle était bien plus compliquée que cela, presque autant que l'histoire qui était la notre.


Dernière édition par Zachary Hastings le Lun 26 Sep - 22:08, édité 2 fois
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Micah Cartwright

Micah Cartwright
“ I LET IT FALL, MY HEART

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MessageSujet: Re: ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R)   ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R) EmptyDim 25 Sep - 15:46

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    Faudra m'expliquer pourquoi la musique de friends retentit dans mon rêve. Je veux bien que les rêves soient bizarres mais avoir le "I'll be theeere for youuu" alors que je rêve d'animaux sur un arc-en-ciel, c'est assez bizarre. Enfin, je ne cherche jamais la signification des rêves de toute façon. La musique s'arrête, recommence et fait ça trois fois avant que je finisse par me réveiller. Merde, c'est mon téléphone qui sonne. Je l'attrape et décroche en essayant de cacher que je viens de me réveiller. « Micah Cartwright à l'appareil. » « Putain Micah, ça fait au moins cinq fois que j'essaye de t'appeler, tu fous quoi ? » Le temps que je cherche une explication, mon collègue continue de parler. « Ramène tes fesses à l'hôpital dans les cinq minutes, on a un direct sur un accident ! » Merde, faut que je me dépêche ! Je me lève et m'habille pendant que Noah, mon cameraman, m'explique ce qu'il s'est passé en haut parleur. Heureusement que j'habite à deux pas de l'hôpital. Six minutes plus tard, je suis sur place, essouflée mais prête.

    « T'as filmé ce qui nous fallait ? » « Ouais, j'ai eu le mec sur sa civière jusqu'à l'ascenceur. Le patron va adorer ça ! » Je lui souris et je me recoiffe avant de m'installer face à la caméra pour parler. « Micah Cartwright pour Devinston TV... » Une fois mon speech fini, Noah me fait un signe de la main pour me dire que c'était parfait. « Je passe chez moi pour prendre une douche, on se retrouve au bureau ok ? » Je n'attends pas de réponse et je tourne les talons vers l'ascenceur. J'ai beau adorer mon job, courir à sept heures du matin m'épuise. J'appelle l'ascenceur et je m'étire discrètement. Tout ce que je veux, c'est me recoucher mais ça ne servirait à rien puisque je me réveille à cette heure-là normalement. Alors je vais rester longtemps sous la douche pour bien me réveiller. Ca me semble parfait comme programme ça. Quand les portes s'ouvrent, j'entre avant de relever la tête. Le reconnaître n'est pas difficile. Il n'a pas changé en dix ans de séparation. J'arrive pas à croire qu'il soit toujours aussi beau. Et qu'il soit là. Je tente un sourire dans sa direction avant de m'apercevoir qu'il évite mon regard. C'est sûrement normal vu la façon dont je l'ai quitté il y a de ça dix ans mais ça me rend triste quand même. Je ne dis rien, ce qui est étonnant de ma part et je me tourne vers les portes qui se referment. Grand silence... Je n'ose pas me retourner vers lui pour voir ce qu'il fait, s'il me regarde, si je pourrais tenter de lui parler. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce qu'il veut, je ne suis pas prête à lui parler. Il faut que je réfléchisse d'abord. Je sursaute lorsque l'ascenceur commence à ralentir bizarrement. On est pas arrivés en bas, qu'est-ce qu'il se passe ? Puis l'appareil se stoppe totalement sans que les portes ne s'ouvrent. L'écran indique encore le 3ème étage mais ça paraît évident que nous sommes bloqués entre deux étages. Pourquoi faut-il que ça arrive quand je suis avec Zach ? Il doit sûrement me haïr pour ce que je lui ai fait mais rien qu'imaginer qu'il puisse me détester me fait mal. Merde, Micah, ressaisis-toi. Je ne faisais que coucher avec lui et maintenant... je n'en sais rien. « J'espère que ça ne va pas durer longtemps. » Une pensée me traverse l'esprit : tout peut se passer dans un ascenceur... Je chasse rapidement cette idée. Zach n'est sûrement pas partant pour faire des choses pas catholiques avec la femme qui lui a brisé le coeur. Mais rien que d'y penser, des souvenirs me reviennent. Stop, je peux pas penser à ça alors que je suis bloquée avec lui. « J'espère que t'es pas claustrophobe. Moi non aux dernières infos. » En fait, je ne sais rien de lui. Je le connaissais déjà peu dix ans avant mais maintenant, je ne sais plus qui il est. Je remarque qu'il n'a pas d'alliance à son doigt et je ne peux pas m'empêcher d'en être contente. « Qu'est-ce que tu deviens alors ? Toujours prof ? » Echanger des banalités avec lui me paraît totalement idiot mais je ne sais pas quoi dire d'autre. « Je savais pas que tu étais revenu... » Surtout ne pas avouer que j'espérais en partie que ce soit le cas quand je suis moi-même revenue. Lui doit sûrement savoir que j'habite ici vu que je passe à la télé tout le temps. Je reste dans mon coin de l'ascenceur, appuyée sur la porte qui ne risque pas de s'ouvrir avant un bon moment apparemment.
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Zachary Hastings

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MessageSujet: Re: ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R)   ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R) EmptyDim 25 Sep - 22:14


Cléo était persuadée, et ce depuis notre départ, que mon retour à Devinston était dû et seulement dû à Micah, que je revenais tout simplement dans l'espoir de la revoir et pourquoi pas de la reconquérir. J'avais envie de crier haut et fort que c'était faux, que je n'étais pas revenu pour elle, mais je savais que c'était peine perdue. Pour toute personne me connaissant, cette déclaration sonnerait totalement faux, car mes sentiments pour la jolie blonde étaient bien connus et je ne pouvais pas passer outre ou faire comme si je ne l'avais jamais aimée. Bien sûr, si j'aurais pu agir de la sorte, mais j'en aurais été réduit à me mentir à moi-même, et je ne voulais pas tomber aussi bas. Pas à cause d'elle. Je l'avais aimée comme il n'est pas permis d'aimer quelqu'un, j'avais risqué ma carrière pour être avec elle et la serrer dans mes bras, j'avais pensé à elle jour et nuit, j'avais quitté ma femme pour elle et j'avais tout abandonné dans l'espoir de la voir accepter de partir avec moi. Et la seule chose que j'avais obtenu de sa part c'était une rupture sur le pas de sa porte la veille de l'Expulsion. Je lui avais ouvert mon coeur, je lui avais exprimé mes sentiments, et la seule chose qu'elle avait trouvé à me dire c'était qu'elle ne m'aimait pas, qu'elle avait tout simplement joué avec moi. Elle m'avait blessé, et pire que tout, elle avait bafoué notre relation ainsi que l'amour que je pouvais ressentir pour elle. Ses paroles, son regard, tout chez elle m'avait fait mal comme jamais personne ne l'avait fait, et je l'avais détestée pour cela, oh oui je l'avais détestée ; mais cela ne m'avait pas empêché de penser à elle pendant dix ans, de me demander ce qu'elle devenait, si elle avait un homme dans sa vie, si elle aussi pensait à moi, si je lui manquais. Pendant dix ans son visage était resté ancré dans ma mémoire, je le voyais derrière mes paupières closes, il m'arrivait même de rêver d'elle quelques fois, et ça me tuait, littéralement et à petit feu. J'aurais pu refaire ma vie, j'en aurais eu tout à fait le temps et l'opportunité, mais comment se mettre en couple avec quelqu'un et construire quelque chose quand toutes vos pensées vont toujours vers la même personne ? Au fond j'appartenais toujours à Micah, et je ne voulais aucune autre femme qu'elle. Mais il paraît que la vie est injuste et que l'on a pas toujours ce qu'on veut... J'avais fini par me détacher d'elle, mais sans pour autant l'oublier, car ça je n'en n'étais tout simplement pas capable. A croire que je l'avais encore trop dans la peau. J'avais fini par réussir à me persuader que je ne l'aimais plus, ou du moins plus autant qu'avant, et je vivais au jour le jour avec cette certitude, attendant le moment où elle finirait par le plus avoir de sens pour moi et où je finirais de nouveau par craquer. Je craignais de voir ce jour arriver, et c'était chose faite.

Tout chez elle me rendait dingue, ses yeux, son sourire, ses lèvres, sa voix... Des souvenirs m'envahirent et je manquais de défaillir sous leur pression ; me rappelant ce que j'avais perdu, et imaginant ce que nous aurions pu avoir si elle était partie avec moi. Je me demandais si elle avait regretté sa réponse, si elle avait regretté ne serait-ce que ses paroles, j'avais envie d'y croire, mais je n'étais sûr de rien. Et je ne comptais pas lui poser toutes les questions qui me trottaient dans la tête depuis dix ans, à vrai dire je n'en n'avais plus envie. Je croyais qu'elle faisait partie de mon passé désormais, que j'avais grandi et que de ce fait elle était loin derrière moi, tout autant que notre aventure ; mais le fait de savoir qu'elle était également revenue et de la voir dans cet ascenseur, si près et à la fois si loin de moi, ébranlait mes belles certitudes. J'étais surpris, décontenancé et je ne savais plus quoi faire ou quoi penser. J'aurais voulut que quelqu'un me prévienne avant, qu'on m'avertisse que je risquais de la croiser de nouveau, afin de m'éviter de nouvelles souffrances morales. Mon coeur me tiraillait violemment, comme si il n'avait pas assez souffert à cause d'elle, et j'avais une boule dans le ventre, qui m'oppressait un peu plus à chaque inspiration. Je me plaquais le plus possible contre la parois froide de l'ascenseur, tentant d'imposer le plus de distance possible entre elle et moi. Elle semblait avoir compris mon manège, et je la remerciais mentalement de ne pas chercher à briser les barrières invisibles qui me protégeaient. La revoir m'avait fait réaliser, comme je le redoutais, qu'elle m'avait manqué et que je l'aimais toujours, et sans doute plus que j'aurais pu le penser. Mais je n'étais pas prêt à la laisser entrer dans ma vie de nouveau, surtout pas si c'était pour la voir jouer une nouvelle fois avec mes sentiments et me piétiner le coeur comme elle avait su si bien le faire il y a dix ans. J'essayais de garder une expression détachée et impassible, comme si je ne ressentais rien, comme si j'étais totalement indifférent à sa présence, mais la vérité c'était que je bouillonnais à l'intérieur et j'avais peine à garder mon calme. Elle avait toujours su me rendre dingue, et ça n'avait pas changé. « J'espère que t'es pas claustrophobe. Moi non aux dernières infos. » Je haussais vaguement les épaules. « Pas aux dernières nouvelles non. Et de toute façon, ce n'est pas ce qui m'inquiétera le plus durant les prochaines minutes. » Je ne voulais pas me montrer froid avec elle, ça n'avait jamais été mon intention, mais je voulais juste lui faire comprendre que je n'avais pas oublié, et que son abandon me restait encore au travers de la gorge. « Qu'est-ce que tu deviens alors ? Toujours prof ? » Je tournais alors les yeux vers elle et la regardais vraiment, pour la première fois depuis qu'on s'est retrouvés tous les deux coincés dans ce minuscule espace. Je me demande à quoi elle joue, ce qu'elle recherche avec cette subite façon de vouloir me faire la conversation. « Tu sais bien que l'enseignement c'est toute ma vie, je ne sais rien faire d'autre de toute façon. Mais je ne couche plus avec mes élèves, si c'est la question que tu te poses. » Je n'étais jamais tombé amoureux d'aucune des mes élèves avant elle, et elle avait été la dernière. Sans doute parce qu'elle représentait bien plus que cela à mes yeux. Mais de nos jours c'était encore difficile à croire qu'un professeur puisse aimer un de ses étudiants, purement et simplement. « Tu n'es pas obligée de faire ça, de te sentir obligée de faire la conversation. Je ne te demande rien, je ne te demande plus rien d'ailleurs. » Après tout nous deux c'était fini depuis longtemps. Mais est-ce que cela avait seulement un jour commencé pour elle ? J'arrachais mes yeux des siens et me plongeais dans la contemplation de mes chaussures, nerveusement. « Je savais pas que tu étais revenu... » Je ne savais pas comment je devais prendre cette déclaration. « C'est ma ville natale, et je crois que j'avais besoin de revenir. Mais tu n'es pas trop déçue j'espère ? » Je la toisais sans rien ajouter, la mâchoire serrée, tentant de lire dans ses yeux dans l'espoir de comprendre ce qu'elle pouvait bien penser à ce moment précis, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même. Je crois que je n'en n'avais jamais eu autant besoin.
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Micah Cartwright

Micah Cartwright
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MessageSujet: Re: ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R)   ⊿ like you're pouring salt in my cuts (R) EmptySam 1 Oct - 15:51

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    Je n'avais jamais vraiment su ce que je ressentais pour Zach, je ne m'étais pas laissée le temps d'y réfléchir. Il avait été un des seuls hommes à rester dans mon lit longtemps. Et, même si je ne voulais pas l'avouer, je l'avais sûrement aimé. Et c'était pour ça que je l'avais laissé partir sans moi. Avais-je eu peur de ne pas pouvoir rester avec lui ? Avais-je eu peur d'être amoureuse justement ? Je n'en savais rien mais je m'étais convaincue d'avoir pris la bonne décision. Je ne dis pas que je n'ai pas pensé à lui pendant ses dix années, au contraire. Je m'arrangeais juste pour me trouver autre chose à faire lorsque les souvenirs débarquaient. Ne plus le voir avait été plus facile pour arrêter de penser à lui et j'avais d'autres personnes avec qui passer mes nuits. En revenant à Devinston Town, son souvenir m'était revenu, plus fort que jamais, même avant de savoir qu'il était revenu. Et me voilà coincée avec lui. A croire que le destin veut nous faire passer un message.

    Il était resté aussi séduisant qu'avant et le revoir me permettait de me souvenir comment j'avais pu tomber sous son charme. Son visage parfait, ses beaux yeux et son corps qu'on devine sous ses vêtements. De quoi vous rendre nostalgique. Bien sûr, il m'avait manqué. Dire le contraire serait mentir, je le savais très bien. Peut-être n'aurais-je pas dû le quitter aussi brusquement, peut-être que les choses auraient pu fonctionner entre nous. Mais il aurait voulu une vraie relation amoureuse et non pas la relation sexuelle que nous avions. Et avoir une vraie relation ne m'avait jamais intéressé. Bien que si j'étais forcée, je choisirais sûrement Zachary pour tenter cette expérience. Enfin encore faudrait-il qu'il soit d'accord. « Pas aux dernières nouvelles non. Et de toute façon, ce n'est pas ce qui m'inquiétera le plus durant les prochaines minutes. » Comment étais-je censée prendre ça ? En même temps, c'est sûrement normal qu'il n'ait pas vraiment envie de se retrouver bloqué avec la femme qui lui a brisé le coeur. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il se montre aussi froid avec moi. J'espérais qu'il m'ait pardonné, j'espérais qu'il avait oublié mais en même temps non. Je ne savais pas vraiment ce que j'attendais de lui. « Tu sais bien que l'enseignement c'est toute ma vie, je ne sais rien faire d'autre de toute façon. Mais je ne couche plus avec mes élèves, si c'est la question que tu te poses. » Oui, la question m'avait peut-être effleuré l'esprit mais je ne pensais pas qu'il y répondrait aussi clairement. En même temps, je m'en doutais. Ce n'était pas son genre à l'époque, j'avais dû le pousser à bout pour qu'il couche avec moi et j'avais plusieurs fois remarqué qu'il était gêné d'avoir une relation avec moi. J'étais plus jeune que lui, j'étais son élève et notre relation devait rester secrète. Mais ça ne l'avait pas empêcher de m'aimer. D'un côté, savoir que j'avais été la seule élève avec qui il couchait me rassurait. Je n'avais donc pas été qu'une élève pour lui sinon il aurait recommencé. « Non, je ne me posais pas la question. Mais je suis contente de te l'entendre dire. Tant mieux si tu as arrêté, tu ne risque plus ton job maintenant. » Qu'est-ce que je racontais moi ? Ce n'était pas du tout ce que je pensais, je me fichais bien qu'il perde son travail à l'époque. « Tu n'es pas obligée de faire ça, de te sentir obligée de faire la conversation. Je ne te demande rien, je ne te demande plus rien d'ailleurs. » Aoutch ! J'aurais sûrement mieux fait de me taire en effet si c'est pour récolter de telles paroles de sa part. Mais laisser ce silence gêné entre nous ne me plait pas. Je ne veux pas ne plus rien avoir à lui dire. Je ne sais pas ce que je veux, je ne l'ai jamais su. « C'est ma ville natale, et je crois que j'avais besoin de revenir. Mais tu n'es pas trop déçue j'espère ? » C'est vrai que c'était logique qu'il revienne ici mais j'avais préféré ne pas imaginer cette possibilité. « Non... je suis heureuse de te revoir. » dis-je sincèrement. Allait-il le croire ? Il pensait que je ne l'avais jamais aimé, pourquoi croirait-il ça ? Il me voyait sûrement comme cette salope sans coeur que j'avais été en le quittant. Mais comment pourrait-il savoir que je ne pensais pas ce que j'ai dit ? Il me regardait, le regard toujours aussi impassible et je tentais un petit sourire. Il faisait de son mieux pour que je ne vois pas ce qu'il pensait et j'avais du mal à le cerner. J'avais l'impression de ne plus le connaître et c'était sûrement vrai. Il avait dû vivre beaucoup de choses en dix ans et n'était sûrement plus le même. Je m'approchais de lui doucement et je m'arrêtais en remarquant qu'il ne voulait pas que je sois proche de lui. « Tu m'as manqué Zachary. Vraiment. » Je ne savais pas s'il fallait que je fasse le premier pas ou pas, je ne savais pas quoi faire. Alors je restais sans bouger à le regarder dans les yeux. Etait-ce normal que tout ce à quoi je pensais, c'était ses lèvres contre les miennes ? Mais - chose qui ne me ressemblait pas -, je ne fis rien de peur qu'il me repousse. Ce n'était pas quelques paroles de ma part qui allaient effacer la peine que je lui avais fait dix ans auparavant.


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