“ the other side ”
BIG LINES | ► Andréa n'avait pas encore vécu à Devinston Town (ou bien vraiment quand elle était petite. ou bien ses grands-parents y vivaient donc elle y venait de temps en temps)
► Elle est venue pour changer d'air et se faire une nouvelle vie.
► Andréa sait qu'elle est homosexuelle depuis un bon moment et elle ne s'en cache pas du tout. A vous de voir comment ses parents l'ont pris.
► Elle ne recherche pas le grand amour mais n'aime pas vraiment qu'une relation ne dure qu'une seule nuit. c'est pour ça qu'elle a été vexée que Micah s'enfuit et qu'elle lui a dit que la nuit était nulle (ce qu'elle ne pensait pas du tout) (voir lien).
► Andréa travaille donc en tant que stagiaire et espère bien monter dans la hiérarchie au fur et à mesure. Depuis qu'elle travaille dans les mêmes locaux que Micah, elles s'évitent la plupart du temps et quand elles sont obligées de travailler ensemble, elles se parlent le moins possible car Micah en veut à Andréa de lui avoir dit ça et Andréa en veut à Micah d'être partie le matin.

“ She sleeps in the day and lives in the night, parties till morning cause fake friends make it alright, Oh baby what happens when you’re eighty, and your pretty face has gone away... ”
Micah Cartwright.
OVER MY HEAD |

« Je vous offre un verre ? » Je souris à la blonde assise à côté de moi. Ce soir, je ne compte pas rentrer seule. Mon travail me prend trop de temps, ça fait trop longtemps que je ne suis pas vraiment amusée. « Avec plaisir mais ce sera mon tour après. » Il m'avait toujours été facile de deviner si une femme était du même bord que moi, même dans un bar normal. Pourtant, elles n'avaient rien de bien différent des femmes hétéro mais je ne me trompais presque jamais. Celle-ci était particulièrement belle et je m'imaginais déjà finir la nuit avec elle. Nous parlons de tout et de rien, chacune de nous glissant des allusions dans nos phrases, nous buvons plusieurs verres mais pas assez pour être complètement ivres. Je préfère avoir toute ma tête, c'est tellement plus agréable. Et se souvenir de la nuit est également mieux. De toute façon, je n'ai jamais été une adepte des nuits trop arrosées desquelles on a aucun souvenir. « Il va falloir que je parte, j'ai du travail qui m'attend demain. » Je n'en pense pas un mot bien sûr. Je ne veux pas repartir sans cette inconnue mais je sais qu'elle va mordre à l'hameçon. Mon travail ne nécessite pas que je sois levée très tôt le matin et c'est parfait comme ça. « Que diriez-vous d'une dernier verre chez moi ? » Je souris, contente d'avoir obtenu la réponse que j'attendais. « D'accord mais pas trop longtemps alors. » Micah ou comment se faire désirer alors que je sais très bien que je vais passer la nuit dans son lit. « Qu'est-ce qu'on attend alors ? » Nous déposons chacune un billet sur le comptoir avant de sortir. Le "dernier verre" se transforme rapidement en caresses sur son canapé puis en plus dans son lit comme je l'avais prévu.

Le lendemain matin, je me réveille paisible. Je me souviens parfaitement de cette nuit et j'en garde un excellent souvenir. Enroulée dans les draps de l'inconnue d'hier soir, je me tourne vers elle. Elle est toujours endormie et j'hésite un moment à rester un peu plus. Mais aussi bonne fut cette nuit, je ne veux pas qu'elle pense que je reste car je recherche quelque chose de sérieux. Cette nuit n'était là que pour m'amuser et ça doit rester l'affaire d'une seule nuit. Je me lève doucement en prenant soin de ne pas réveiller la belle endormie. Je retrouve mes vêtements éparpillés dans la chambre et je les enfile en tachant de faire le moins de bruit possible. Une fois habillée, je saisis mon sac et mes chaussures et je m'apprête à franchir la porte quand une voix m'interpelle « Tu vas où comme ça ? » Et merde ! Je me retourne vers le lit et je ne peux m'empêcher de trouver la demoiselle à peine réveillée très séduisante. Moi qui espérait éviter ce genre de conversation. C'est toujours le pire dans une histoire d'un soir. « Hum... J'ai du travail, je devrais probablement y aller... » A se demander où mon assurance de d'habitude est partie se cacher. Cette femme sait aussi bien que moi pourquoi je pars - ou plutôt m'enfuis - mais je me sens obligée de mentir. « C'est ça, vas-t'en ! De toute façon, c'était nul cette nuit ! » Quoi ?! La surprise doit sans aucun doute se lire sur mon visage. Jamais on ne m'a dit que j'avais été nulle. Trop choquée pour rétorquer quelque chose d'intelligent, je dis « Ca tombe bien, je partais justement parce que tu avais été mauvaise aussi ! Alors salut ! » Je tourne les talons et je sors de son appartement, furieuse. Dire que j'étais de bonne humeur en me levant.

Je ne pensais jamais revoir cette femme, l'oublier totalement assez rapidement malgré l'humiliation qu'elle m'avait fait subir. Après cette conversation, je couchais avec plein d'autres femmes pour m'assurer qu'elle avait tort. Bien sûr qu'elle avait tort. Je n'avais jamais été un mauvais coup et c'était complètement ridicule de croire ce qu'elle me disait. Mais c'était plus fort que moi. Cette femme avait l'air de penser ce qu'elle disait et j'avais été terriblement vexée. « Micah ? T'as rencontré la nouvelle stagiaire ? Je suis sûre que c'est ton genre. » Je levais la tête vers ma collègue. Elle avait beau être énervante et du genre à s'imposer, cette collègue avait souvent raison sur mon genre de femme. Et une nouvelle femme à mettre dans mon lit était parfait pour me changer les idées. Je me levais donc de mon siège et je suivis ma collègue. Une fois dans l'entrée, je vis directement une chevelure blonde et je devinais qu'il s'agissait de la nouvelle stagiaire. En tout cas, son dos me plaisait déjà. Je m'approchais et ma collègue prit l'initiative de me présenter. « Vous devez sûrement avoir déjà vu notre nouvelle reporter télévision. Elle passe tout le temps à la télé en ce moment. Micah Cartwright. » La blonde se retourna et quelle ne fut pas ma surprise de reconnaître le visage de la demoiselle de l'autre nuit. Et elle me reconnut aussi vu l'expression surprise de son visage. « Hum... Excusez-moi, j'ai du travail, je vais devoir vous laisser. » dis-je en tournant les talons. Comment était-il possible qu'elle travaille ici maintenant ? Et moi qui espérais ne jamais la recroiser. Me voilà coincée à la croiser très souvent.