“ the other side ”
BIG LINES | Mélusine a toujours vécu à Devinston Town, jusqu'à l'Expulsion. Elle avait dix sept-ans lorsqu'elle a dû quitter la ville en compagnie de son oncle et de sa sœur. Owhard Shacklebolt, le frère aîné de leur père, homme au regard sévère et à la carrure imposante, était alors chargé de les garder après l'école en attendant que les parents Shacklebolt rentrent du travail. Tous deux étaient fleuristes, dans un commerce qu'ils avaient eux même fondé et qui marchait du feu de dieu. Cependant ils ne sont jamais revenus, n'ayant pas eu le temps de partir : ils ont voulu aller chercher leur chien Doug, et la vague les a rattrapé. Durant quatre ans les deux filles Shacklebolt ont donc vécu avec cet oncle qui les effrayait, pour ensuite partir une fois la majorité de Mélusine atteinte.
La jeune femme a repris le même travail que ses parents, fleuriste, pour essayer de se rapprocher de ces êtres chers qu'elle a perdu trop tôt. Lorsqu'elle a appris que la ville de son enfance était de nouveau habitable, elle n'a donc pas hésité une seule seconde, même s'il s’agissait au départ d'une simple visite, de quelques jours sur place pour se recceuillir. Très vite, elle a décidé qu'elle allait y retourner pour y vivre, y vivre la vie qu'on lu a volé. Mélusine a d'ailleurs décidé de reprendre Shacklebolt &cie, le commerce de ses parents.
⊿ Mélusine est une jeune femme très sensible, mais elle garde bien ça pour elle.
⊿ Bien qu'elle ait un caractère fort et qu'elle soit devenue une femme d'affaire brillante, elle a tendance à se laisser marcher sur les pieds dans la vraie vie. Cependant, une fois le vase débordé, elle peut devenir une vraie harpie.
⊿ Je la vois tomber amoureuse assez facilement, faites en ce que vous voulez.
⊿ Elle ferait tout pour sa petite sœur, mais de peur de la perdre elle la laisse faire ce qu'elle veut.
⊿ Mélusine culpabilise beaucoup, pour tout, pour n'importe quoi. Elle s'excuse même de dire trop souvent pardon.


“ will we ever have a happy ending ? ”
pimp shacklebolt.

OVER MY HEAD | “C'est vachement long, j'en ai marre. Sérieux Mel, j'en ai ma claque. Tu pouvais pas choisir un autre endroit ? C'est chiant là. Et puis tu vas être déçue, je le sais bien. On va pas les retrouver, tu sais. On va juste voir des maisons qui ne sont pas les nôtres, des odeurs qui ne nous appartiennent pas. Tu reconnaitra peut-être même pas tes amis. Tu sais, ceux qui ne t'ont jamais envoyé de nouvelles. C'est que des crétins, là bas. Pas fichus de prévoir une catastrophe...” “La ferme, Pimp. Vraiment, ta gueule. Sinon je te dépose là, sur la route, et tu fais ta vie. ” L’intéressée serra les lèvres et baissa la tête, même si elle avait franchement des choses à dire. Depuis l’expulsion, elle n'aurait quitté sa sœur pour rien au monde. Cela lui était franchement impossible. Même légalement, d'ailleurs, puisque Mélusine, une fois la majorité atteinte, obtint la tutelle et la garde de Pimp, prenant la suite de leur oncle. En quatre ans de vie avec lui, il n'avait pas franchement arrêté de détester les enfants. Il ne leur faisait aucun mal, mais elles ne pouvaient pas souffler une seule seconde. Cela faisait donc près de six ans que Pimp et Mélusine vivaient ensemble, bien que la première ait atteint un niveau d'indépendance assez avancé. Elle ne se laissait pas faire et avait ses propres règles. La première : ne dépendre que de sois-même. Mais elle avait appris à ses dépends qu'elle ne pouvait pas respecter ce commandement auprès de sa sœur. Pimp faisait tout pour qu'elle aille bien, même si cela voulait dire qu'il fallait la suivre dans la ville qui les avait vu naître. Mais en dehors de ça, il ne fallait pas trop lui en demander : faire des études, ne pas voler son prochain, avoir une vie stable et être aimable n'étaient pas dans ses attributions, quoi qu'en dise Mélusine. “Oh tu sais, je m'en sortirai très bien. Surtout sans toi. Mais c'est que je m'inquiètes pour toi, tu comprends. Je veille plus sur toi que tu ne le pense, débile. ” Si elle le disait sur un ton enjoué et rieur, elles savaient toutes les deux que Pimp disait vrai. “C'est ça. Si je te surveillais pas un peu, tu serai déjà en prison. Raclure. ” “Mange vomis. ” “Sale petite... ” Elle s'arrêta. Littéralement. De parler et de conduire. Son regard était empreint à beaucoup d'émotion, même elle enfermait toute sensation dans sa gorge. “On y est. ” “On s'en va ? ”



Pimp et Mélusine sont sœurs, malgré leurs dix années de différence. Leur relation a toujours été remplie de désaccords et de disputes : de compétition, souvent au sujet de l'amour parental. Néanmoins, depuis le décès de leurs parents lors du tsunami, elles sont plus proches que jamais et dépendent énormément l'une de l'autre. Si parfois leurs différences s'entrechoquent, elles apprennent de plus en plus à se compléter. Depuis six ans, Pimp est sous la tutelle de sa sœur, et bien qu'elle s'amuse à la rendre folle, elle est plus que satisfaite de cette situation. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle suit Mélusine coûte que coûte, non sans râler un peu, pour la forme. Parfois, on se demande d'ailleurs laquelle est sous l'autorité de l'autre.