Alison Pearl Harkness, née le 04 avril 1987 à Devinston, célibataire, étudiante en droit, atteinte de sclérose en plaques, aime les nounours au chocolat et à la guimauve, chanter fort et faux dans sa voiture, imaginer sa vie à sa façon, Stitch. N'aime pas les salsifis, les araignées, les clowns, le bruit des grincements de dents, parler devant un publics, répondre au téléphone lorsqu'elle ne connait pas le numéro qui appel.

C'est l'histoire d'une petite princesse qui naquit dans une famille un peu particulière. Une ravissante petite brunette qui regardait ces deux grands frères avec de grands yeux pleins d'admiration. Sur la jeunesse d'Alison, il n'y a pas grand chose à dire, elle si discrète, presque étouffée par la suprême intelligence de Dorian et le caractère explosif de Carver. Elle s'est contenté de faire son petit bout de chemin, au niveau de son parcours scolaire, il n'y a rien à redire, c'était une très bonne élève mais dur de passer derrière Dorian qui attirait les compliments et les faveurs de maman à chaque geste. Niveau comportement, il n'y a rien à redire non plus, elle aurait pu passer pour la parfaite petite fille modèle. Elle aurait pu vte devenir insipide mais heureusement qu'elle avait Carver pour l'embêter un peu, avec lui elle a réussi à se forger un sens de la répartie aussi aiguisé qu'une lame de rasoir, ne la cherché pas trop sinon vous allez vite la trouver sous son air de poupée inoffensive. Elle était encore jeune lorsque Dorian avait quitté la maison pour suivre le brillant parcours qui s'offrait à lui, elle a donc passé le plus clair de sa jeunesse avec Carver et autant dire que ces deux là s'entendaient comme larrons en foire. Et puis, lui aussi a du partir … mais lui en camp de redressement, la jeune Ali se retrouva seule au domicile familiale, sans plus personne avec qui faire les 400 coups. C'était donc le moment pour elle de se faire remarquer par sa famille, elle a essayer de se rebeller un peu, manquant quelques cours, sortant sans autorisation, mais elle s'est vite fait remonter les bretelles par Carver, au téléphone, la belle affaire. Puis il y a eu l'expulsion, à l'époque, elle aurait certainement dit que c'était la pire période de sa vie, mais elle était bien loin de se douter de ce que l'avenir lui réservait. La petite famille prit donc la direction de Cambridge, ils s'installèrent chez Dorian. Au final, ce ne fut pas si déplaisant que cela, cette période lui permis de se rapprocher de son grand frère, de le connaître un peu mieux. Mais tandis qu'elle se rapprochait de Dorian … elle s'éloignait de Carver. Comme toujours, dans cette famille, il n'y avait pas de juste milieux. La reconstruction de Devinston, mis dix ans, personne ne pensait que cela prendrait autant de temps très honnêtement, Alison poursuivit sa vie, elle savait qu'elle ne pourrait jamais égaler Dorian mais elle avait tout de même de l'ambition de son coté, c'est pour cela qu'elle choisit les études de droits, ça la passionnait et c'était un véritable challenge pour la jeune femme. Elle se mit à devenir un bourreau de travail afin de parvenir au niveau exigé et ma foi, cela paya pas mal. Ces études se déroulaient bien, elle passait ses examens avec brio. Et lorsqu'elle apprit qu'ils pouvaient retourner vivre à Devinston, elle fit transférer son dossier là bas et repartit avec ses parents ... mais visiblement sa vie semblait bien trop facile pour lui jouer un coup du sort qui allait tout changer pour elle...

Et alors que tout semblait aller le mieux pour le mieux, qu'elle commençait à reprendre sa vie en main, le destin revint et lui mit une nouvelle claque en pleine figure. Depuis quelques temps elle se sentait étrange, toujours fatiguée sans raison, elle avait des espèces de fourmillements dans les mains et les pieds, parfois elle avait même une démarche bizarre comme si elle avait perdue l'habitude marcher. Au début, elle se rassura toute seule en se disant que ça allait passer, elle se fit une cure de vitamine C mais elle du vite se rendre à l'évidence, ces symptômes ne disparaissaient pas. Ce qui la mena a consulter un médecin qui, après divers examens, lui assena la nouvelle, « Mademoiselle Harkness, je sais que ce que je vais vous dire n'est pas facile à entendre. » Déjà, ça commençait bien … « Mais... vous êtes atteinte de la sclérose en plaques. » Sclérose en plaques ? A partir de ces trois petits mots là, Alison n'entendit plus rien de tout le discours affreusement chiant ponctué de jargon médical de son docteur. Il avait dit sclérose en plaques, elle entendait maladie grave, elle interprétait mort imminente... C'était comme si soudainement plus rien avait d'importance. Elle ne voulait pas faire sa Calimero mais c'était tellement injuste ! L'espace d'un instant elle reporta son attention sur le docteur, il lui débitait tout ce qu'il savait sur sa maladie avec un visage froid, sans émotion, annoncer ce genre de choses semblait une vraie routine pour lui, il lui disait ça comme si il lui parlait de sa liste de courses. La jeune femme entendit quelques bribes malgré tout par ci par là, système nerveux central, fatigue, problèmes moteurs, évolution imprévisible … seulement elle n'arrivait à tout faire correspondre. Ah pardon, elle avait pensé mort imminente mais visiblement c'était plus compliqué que ça, c'était plutôt une morte lente et douloureuse. Ali était complétement perdue et quand elle sortit du bureau du docteur, elle erra tel un zombie dans les couloirs, apparemment il y avait quelque chose à faire mais elle n'avait pas tout écouté, elle verrait ça à son prochain rendez vous, elle était juste perturbée, désespérée. Quand elle rentra chez elle, elle tapa le nom de sa maladie sur le net, le meilleur moyen de se flinguer le moral pendant toute une semaine. Pourquoi ? Pourquoi elle ? Qu'est ce qu'elle avait fait de mal ?

« Mademoiselle Harkess, je vous apporte votre traitement. Alison émergea de sous la couverture, c'était un cauchemar, elle était toujours à l'hôpital, cela faisait un mois, elle avait eu sa première véritable poussée de la maladie et ça l'avait mise hors service, elle ne pensait pas qu'il était possible d'être aussi fatiguée, et ces fourmillements incessants qu'elle avait dans les jambes. Quand est ce que ce foutu traitement la soulagerait pour qu'elle puisse enfin sortir ? Un mois qu'elle supportait cette odeur aseptisé de l'hôpital, qu'elle mangeait leur plateaux repas immondes, qu'elle devait se réveiller et s'endormir comme les poules, que les infirmières, les aides soignantes et son médecin défilait dans sa chambre. Tout ça lui donnait une profonde envie de vomir, elle n'arrivait pas à se faire à cette maladie, elle était en colère, elle d'habitude si douce, voulait juste tout casser, elle voulait juste qu'on la laisse tranquille, qu'on ne lui rappelle pas toutes les deux minutes à quel point elle était malade. La jeune femme regarda l'infirmier qui venait d'entrer dans sa chambre, Aaron, elle l'aimait bien lui, il était compétant et il ne s'adressait pas à elle comme si elle allait mourir dans les deux minutes qui allaient suivre. Il était compétent et il la faisait rire, c'était pile poil ce dont elle avait besoin. « Ça fait un mois que je purge ma peine, vous pouvez m'appeler Alison.. Il eut l'air gêné, comme si cette demande allait à l'encontre de sa vision professionnelle. « Très bien Alison. » Et comme tous les jours, elle avala ses médicaments d'une traite. Les jours se suivaient et se ressemblaient. Et dans une chambres d'hôpital les secondes paraissent des minutes et les minutes des heures, alors autant dire qu'un moi c'était une éternité. Et le pire … sa famille... elle les aime de tout son cœur, vraiment … mais les voir défiler avec cet air triste sur le visage devient très difficile pour elle, déjà qu'elle trouve sa maladie tellement injuste, elle ne veut être considérée comme la petite chose fragile à protéger. Elle aimerait tellement que tout redevienne comme avant.