“ the other side ”
BIG LINES | ► elle est la nièce de Zachary, en effet son père est le grand frère de celui-ci, ils ont une bonne relation et ont toujours été proches, car la famille Hastings est une famille très soudée.
► ses parents sont décédés dans un accident de voiture il y a quelques mois, et la seule personne qui lui reste aujourd'hui c'est Zachary. elle compte beaucoup sur lui, car après tout sa famille ne se résume plus qu'à lui, et il est son tuteur légal désormais, le seul vers qui elle puisse se tourner.
► elle est majeure, mais malgré tout elle a décidé de rester avec son oncle et de le suivre jusqu'à Devinston Town. parce qu'au fond elle ne se sens pas prête à voler de ses propres ailes, et elle est persuadée qu'il a besoin d'elle autant qu'elle a besoin de lui. et puis elle aime bien la vie avec lui, il est comme un deuxième père pour elle.
► au niveau du caractère, c'est une jeune femme assez mature, expressive, sociable, qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui sait ce qu'elle veut, drôle, attachante...
► c'est Zachary l'adulte, c'est son rôle de prendre soin d'elle et la protéger, mais elle ne peut pas s'empêcher d'agir également de la sorte avec lui, surtout en ce qui concerne une certaine Micah. il ne lui reste plus que lui, alors elle ne voudrait pas qu'il soit blessé d'une quelconque façon.

“ just take my hand, i'll make it feel so much better tonight ”
zachary hastings.
OVER MY HEAD | « Zach... j'ai besoin de toi. S'il te plait viens me chercher. » - « Cléo ? Cléo, qu'est-ce qui se passe ? Où es-tu ? » - « Je suis... à l'hôpital, maman et papa... » Mais un sanglot empêcha la jeune fille de continuer sa phrase. Elle pleurait au téléphone, le rendant témoin d'un chagrin qu'il ne pouvait pas consoler en étant à l'autre bout du fil. Il se sentait affreusement impuissant, et il fallait qu'il aide sa nièce. Elle avait besoin de lui. Ils avaient toujours été proches, après tout Cléo était la fille de son frère, ce grand frère qui avait toujours été présent pour lui et qui était la seule famille qui lui restait aujourd'hui. Il ne savait pas ce qui se passait, pas avec exactitude, mais il ne lui avait pas fallut longtemps pour comprendre que quelque chose de grave s'était produit. Quelque chose qui concernait son frère et sa belle-sœur. Il fallait qu'il fasse quelque chose, il fallait qu'il aille retrouver Cléo et qu'il s'assure qu'elle allait bien ; alors au diable ses cours et ses obligations de professeur modèle et respectable qu'il s'efforçait de respecter depuis qu'il enseignait dans cette université. Il n'avait jamais demander aucun jour de congés, il n'en n'avait jamais ressenti le besoin, mais là c'était plus qu'une nécessité. Ainsi il quitta en trombe l'université, monta dans sa voiture et regagna l'hôpital à une vitesse loin d'être réglementaire, mais à ce moment là c'était véritablement le cadet de ses soucis. Il se rua dans le hall de l'hôpital, ne faisant pas attention à ce qui se passait autour de lui, cherchant simplement sa nièce des yeux, une boule dans le ventre et l'angoisse le prenant à la gorge comme jamais. « Monsieur ? Je peux vous aider ? » - « Je cherche... » La petite silhouette de Cléo venait d'apparaître devant ses yeux et il courut vers elle, sans accorder plus d'attention à l'infirmière qui se tenait à côté de lui. « Zach. » Son maquillage avait coulé, en laissant des traces noires sous ses yeux, rendant la situation encore plus triste et alarmante. Elle se jeta presque immédiatement dans ses bras, enroulant ses bras autour de son cou, dans un geste désespéré, comme si il était désormais la seule personne qu'elle avait sur Terre, le seul sur qui elle pouvait compter. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Où sont-ils ? » Ces mots avaient eu du mal à franchir la barrière de ses lèvres et la réponse le tétanisait, alors qu'elle n'avait encore rien dit. Une larme silencieuse coula sur la joue de Cléo, et elle ne prit pas le temps de l'essuyer, à quoi bon, alors que d'autres ne tarderaient pas à suivre. Elle respira profondément et essaya de le regarder dans les yeux. « Ils... On m'a appelé en cours pour me dire qu'ils avaient eu un accident de voiture. Il paraît que c'est grave Zach, je ne sais pas si ils vont... » Il la prit de nouveau dans ses bras et la serra contre lui, la berçant doucement, comme si ça allait rendre les choses moins pénibles, comme si ça allait changer d'une quelconque façon l'issue de cette journée. Mais il devait rester positif, il le devait, il devait se montrer fort, ne serait-ce que pour Cléo. Mais son frère ne pouvait pas lui faire ça, non il ne pouvait pas, il ne pouvait pas l'abandonner maintenant, pas comme ça. Il se décolla de sa nièce et se laissa tomber sur un des fauteuils qui trainaient dans le couloir, entrainant la jeune fille avec lui ; celle-ci captura une de ses mains et la serra dans la sienne, si fort que ses phalanges en blanchirent. « Ça va aller, d'accord ? Tout va bien se passer pour eux, ils sont entre de bonnes mains. » Mais il n'avait jamais eu aussi tort de toute sa vie, il s'était royalement trompé, car une heure et demie plus tard, un chirurgien venait leur annoncé que Samuel Hastings venait de succomber à ses blessures, malgré tous les efforts des médecins ; et ce drame fut bientôt suivit par la mort de Rachel Hastings, qui venait de rejoindre son mari dans l'au-delà. Laissant la petite Cléo et Zachary plus orphelins que jamais, ne pouvant désormais plus que compter que sur l'un et l'autre. Leur belle famille venait d'exploser, et il ne restait plus qu'eux deux, plus soudés que jamais.

« Rappelles moi pourquoi on vient habiter ici ? » Demanda Cléo, les yeux rivés vers la fenêtre, observant le décor qui défilait devant ses yeux ; le paysage était tellement différent de celui qu'elle avait l'habitude de voir à Philadelphie, et elle était plus que dépaysée. Mais peut-être que Zachary avait raison, peut-être que ça leur ferait du bien de changer de ville, de changer d'air. Et c'était sans doute la meilleure chose qu'ils avaient à faire après tout ce qui s'était passé dans leur vie dernièrement, après la mort des personnes qui leur étaient le plus chères. Et puis d'un côté elle avait bien envie de connaître cette ville dans laquelle avaient grandis son père et son oncle. C'était une grande partie de leur vie, un chapitre important de leur existence, et elle avait envie de partager ces quelques souvenirs, comme si elle avait participé à tout ça. Il ne lui restait plus que ça désormais. Les mains serrées autour du volant, les yeux fixés sur la route, Zachary semblait étonnement sérieux, mais un doux sourire s'étendait sur ses lèvres, montrant à quel point il était content de revenir dans cette ville. Il semblait vraiment heureux, et rien que pour ça Cléo était ravie de l'accompagner dans cette aventure. Elle avait tout laissé derrière elle, mais elle n'avait presque aucun regret, c'était sans doute la cause de leur départ qui faisaient cet effet. Perdre quelqu'un n'est jamais facile, et perdre ses parents l'est encore moins, alors un déménagement ne peut être finalement que bénéfique. « Tu vas voir, je suis sûr que ça va te plaire. Enfin j'espère, car après tout je ne sais même pas à quoi ressemble la ville maintenant. » Mais il était confiant. Il avait conscience que Devinston n'allait pas être la même ville que celle qu'il avait quittée dix ans plus tôt, mais ça ne pouvait pas avoir à ce point changé, pas complétement. L'esprit de la ville serait toujours le même, il en était certain. Ou plutôt il l'espérait. Sa ville natale lui avait manqué, affreusement, il avait passé une grande partie de sa vie ici, c'était là qu'il était né et là qu'il avait grandi, et il avait besoin d'y retourner, mais ce n'était pas la seule raison. Il sentit son coeur se serrer rien qu'à cette pensée, rien qu'au fait de voir le souvenir de Micah remonter à la surface. Elle n'aurait pas dû lui manquer, pas après la façon dont ils s'étaient séparés, pas après ce qu'elle lui avait dit au moment de l’Expulsion, mais c'était pourtant le cas. Il s'était efforcé de penser à autre chose pendant ces dix dernières années, il avait essayé de fréquenter d'autres femmes et de se remettre avec quelqu'un, mais le fait est qu'elle subsistait encore dans son esprit et que le souvenir de leur relation passionnelle le hantait constamment. Il serra un peu plus les mains autour du volant, essayant de garder tout contrôle de lui-même et toute impassibilité. Mais la jeune Cléo n'était pas dupe ; elle le regardait avec des yeux rieurs, presque amusés. « Tu reviens pour elle hein ? Parce que tu espères qu'elle sera là aussi ? Ne dis pas non, je le sais, et ça ce lit sur ton visage. » Zachary serra les dents, regrettant soudainement d'avoir parlé de Micah à sa nièce. Il soupira. Oui il espérait qu'elle serait là elle aussi, parce qu'il mourrait d'envie de la revoir, mais il espérait également qu'elle ne reviendrait pas, parce qu'il savait pertinemment que les choses ne seraient plus jamais les mêmes entre eux. Pas après ce qu'elle lui avait dit. Au fond elle lui avait en quelques sortes brisé le coeur, et il s'en voulait de s'être fait avoir comme ça, même si il savait que si c'était à refaire il referait exactement la même erreur de craquer pour elle. Finalement il gara la voiture devant une maison aux colonnes blanches et aux volets jaunes clairs ; elle ce tenait là où était son ancienne maison avant, celle où il avait grandi, et ça lui procurait une sensation étrange de revenir à cet endroit. « Notre nouvelle maison. » Cléo ouvrit de grands yeux, regardant alternativement son oncle et la maison devant laquelle ils étaient arrêtés. « Tu déconnes ? Elle est géniale. Je l'aime déjà. » Zachary souria, visiblement heureux de l'entendre dire ça, lui qui s'était inquiété de savoir si elle plairait à la jeune fille. Il lui tendit les clés. « Et si tu allais voir ta chambre. » Elle afficha un sourire ravi, s'empara des clés et courut vers la maison. Il la regarda s'engouffrer à l'intérieur, l'air un peu nostalgique, et il ne pouvait s'empêcher d'être un peu angoissé à la seule idée qu'il reverrait peut-être Micah. Se souviendrait-elle seulement de lui ? Comment les choses évolueront-elles entre eux désormais ? Personne ne pouvait encore apporter de réponses à ces questions, et ça le rendait nerveux, presque fébrile. On aurait dit un vrai adolescent qui retrouve son premier amour, alors que c'était bien loin de la vérité.