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 c'mon girl, show me what you are made of. (r)

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Hugo Rheon-Wens

Hugo Rheon-Wens

ϟ A DEBARQUÉ LE : 24/09/2011
ϟ MESSAGES : 33
ϟ AVATAR : Sebastian Stan.
ϟ TEMPS PASSE A DT : Quinze ans.

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MessageSujet: c'mon girl, show me what you are made of. (r)   c'mon girl, show me what you are made of. (r) EmptyLun 26 Sep - 18:12


c'mon girl, show me what you are made of. (r) 00059dq2 c'mon girl, show me what you are made of. (r) 24byonlyalive8-1
@ imemime_art, stan_inc@LIVEJ.

▽ ▽ ▽

Hugo s’observait dans le miroir. Torse nu, il avait légèrement maigri et sur la peau bronzée et duveteuse de son ventre s’étalait une cicatrice rose, encore brillante. Par chance, la balle n’avait pas pénétré profondément dans la chair et les chirurgiens avaient pu l’extraire rapidement. Conneries, songea-t-il en s’allumant une cigarette – light, puisque son médecin l’avait quasiment supplié à genoux – et en relâchant une bouffée de fumée dans l’air. Il aurait mieux fait de ne pas foirer son coup. Au lieu de ça, il vivait avec le souvenir de Daniel et c’était infiniment plus douloureux que toute la souffrance qu’il avait pu ressentir. Et ça, c’était aussi des conneries. Pourquoi souffrirait-il ? C’était du passé. Daniel n’était qu’une ombre dans sa vie, il ne comptait pas. Il n’avait pas d’autre choix que de s’en convaincre pour vivre. Pour survivre, même. Oublier Daniel était une question de vie ou de mort, et comme il ne se résignait pas à expier son dernier souffle, il traîna sa carcasse luxueusement vêtue hors de la maison. Il n’avait pas envie de rester chez lui ce soir, il se sentait trop mal, trop vulnérable, trop étouffé par ce silence seulement brisé par les vagues et sortir lui apparaissait comme une échappatoire intéressant.

Il roula près d’un quart d’heure, ne savant pas vraiment où il allait ni ce qu’il voulait faire. Finalement, sa conduite égarée le conduisit dans le sud de la ville qu’il avait bien connu quand il était gosse. C’était animé, comme d’habitude, et une multitude de bars et de commerces se serraient les uns contre les autres dans l’espoir d’attirer les clients. Après avoir mené une véritable guerre pour trouver une place dans les ruelles bondées (quelle idée de sortir un samedi soir, aussi ...), il marcha une bonne dizaine de minutes dans ces rues qu’il avait arpentées il y a des années et qui ne semblaient pas plus différentes aujourd’hui. Certes, il y a avait eu de la reconstruction mais l’atmosphère n’avait pas vraiment changé. Il n’était pas sûr d’aimer ça, en vérité. Allumant une autre cigarette pour se donner du courage, il poussa la porte d’un bar choisi parmi tant d’autres, redoutant les regards qui pourraient éventuellement se poser sur lui.

Il n’en fut rien. Le bar était bondé et personne ne fit attention à lui, ni même le reconnut, fait exceptionnel quand on sait que sa tête avait été présente sur bon nombre d’affiches ces cinq dernières années. Cette constatation lui tira un sourire amer et il alla s’asseoir au fond après avoir commandé une vodka-cerise. Avec beaucoup de vodka, avait-il précisé au barman. Il lui en faudrait beaucoup pour faire taire cette blessure béante qu’il avait à la place du cœur. Aussitôt qu’on la lui apporta, il se jeta dessus comme un damné. Mais il était habitué. La brûlure de l’alcool passa toute seule, et il la laissa envahir son corps et atténuer la douleur de la cicatrice tandis qu’il laissait son regard vagabonder tranquillement sur la salle. Des gens souriants, ensemble, des couples heureux, des amis, bref, des gens avec qui il n’avait absolument rien à voir. Et la solitude aurait pu l’envelopper dans son manteau glacé s’il n’avait pas repéré un visage qui lui paraissait familier (tout comme la paire de seins qui se trouvait plus bas). Il écarquilla les yeux. Ils se connaissaient depuis qu’ils étaient gosses, mais on ne pouvait pas dire qu’ils avaient été les meilleurs amis du monde. Un sourire narquois naquit sur les lèvres de Soul. Elle était seule à une table et ne paraissait pas plus enjouée que lui. Sans se gêner, il se leva avec son verre et alla se poser en face d’elle, sans se soucier du fait qu’elle attendait peut-être son petit-ami. « Harrisson. Tu as ... poussé depuis la dernière fois. » Hugo, tout en finisse et en subtilité.
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Soul Harrison

Soul Harrison
SOULi used to live alone before i knew you.

ϟ A DEBARQUÉ LE : 25/09/2011
ϟ MESSAGES : 113
ϟ AVATAR : gemma arterton
ϟ TEMPS PASSE A DT : treize ans, est revenue depuis six ans

❝ SO FAR GONE ❞
MULTINICKS.: none
ADDRESS.: #109 - Old Danview Rd
VOICEMAIL.:

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MessageSujet: Re: c'mon girl, show me what you are made of. (r)   c'mon girl, show me what you are made of. (r) EmptyMer 28 Sep - 18:23

△△△
I didn't travel this far
To watch it all fall apart
So give me your hand
And take a chance

Quand tout fou le camp, que rien ne vas plus, la plus part des gens fuient ce qui les effraient. Ils n'osent pas affronter leur peur. Ce jour là, c'est exactement l'attitude qu'avait décidé d'adopter Soul. Lâche, elle avait décidé d'être lâche. Et puis tant qu'à faire, pourquoi ne pas jouer les feignasses. Le samedi était en général le jour le plus remplit de la semaine de Soul. Entre ses rendez-vous l'emmenant à droite et à gauche, les auteurs qu'elle devait voir et puis toutes les choses qu'elle devait gérer, Soul n'avait généralement pas le temps de déjeuner et ne prenait une pause que pour aller aux toilettes. Et encore, parfois elle se rend au petit coin avec son téléphone portable. Seulement, rappelez-vous, aujourd'hui elle avait décidé de ne rien faire. C'était encore une de ses lubies qui ne durent qu'un jour. Parfois ça lui prend comme ça et elle décide de faire, ou ne pas faire, quelques choses qu'en temps normal elle aurait fait, ou ne pas fait. C'est comme l'autre jour. Soul s'était levée en ayant soit-disant rencontré Bouddha. Le matin même, elle était dans le salon en train de méditer. Quand on vous a dit que Soul n'était pas nette, il fallait nous croire !

S'extirpant de son nid douillet aux alentours de midi et demi, Harrison avait une sale gueule au saut du lit. Désolée de vous décevoir, mais elle n'était pas comme ces filles dans les films qui ont un teint sublime, des cheveux magnifique et un maquillage à la perfection avant même de se réveiller. Non, Soul ressemblait plus à une sdf qu'à autre chose. Quand à son odeur corporel, que puis-je vous dire. Un mélange de transpiration et de shampoing tout ça harmonieusement lié avec une haleine empestant la pizza, un vrai sexe symbole vous avais-je dit. Prenant la direction de la cuisine, la jeune femme affichait une mine de zombie. Les yeux gonflés, elle avait des cernes qui lui descendait jusqu'aux chevilles. Comme à son habitude, elle s'installa bruyamment dans la canapé et alluma la télévision. Pour ne rien vous cacher, Soul n'est pas du matin, si l'envie vous prend de ne plus avoir de bras, allez lui adresser la parole alors qu'elle vient de se lever. Bref, elle resta dans cet état végétatif pendant une vingtaine de minutes. Elle se résigna lorsqu'elle entendit son ventre pousser des hurlements. Attrapant le premier paquet de céréales qui passait, elle versa ses corn-flakes dans un bol, renversant la moitié de la nourriture à coté. Qu'à cela ne tienne, elle ferait le ménage aujourd'hui.

Ce n'est que sur les coups de deux heures de l'après-midi, que Soul se changea. Inutile d'aller prendre une douche puisqu'elle allait faire le ménage. Montant le son de la chaine stéréo à fond, Soul commença son petit rituel du ménage. Elle enfourcha d'abord son balais comme une sorcière, mimant une chorégraphie des plus douteuses, ensuite, elle se trémoussa dans tout l'appartement faisant les carreaux, la table et tout le toutim, pour terminer enfin par la serpillière. Une fois son activité favorite terminée, elle chantant et dansa à travers les pièces du petit appartement qu'elle partageait avec Carver. On aurait dit une fane à un concert de Justin Bieber, le spectacle était pathétique.

Lorsqu'elle en eut assez de se trémousser, elle gagna la salle de bain où se fit couler un bon bain chaud. Il était peut-être six ou sept heures du soir et Soul n'avait rien fait de sa journée. Contrairement aux autres fois, elle ne se mit pas à pester, se reprochant d'avoir perdu son temps et de n'être qu'un feignasse. Non, cette fois-ci, elle prit du temps pour elle et était plus heureuse que jamais.

Ne sachant pas quoi faire de sa soirée, Soul décida quand même de s'habiller pour sortir. A savoir, qu'elle opta pour un jean et un t-shirt. Que fallait-il porter de spécial pour aller boire une bière dans un bar ? Elle quitta son logement sur les coups de huit heure et demi. Errant dans les rues de la ville, elle dut jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'au bar le plus proche du lieu où elle se trouvait. Poussant la porte, elle fonça vers le bar et commanda un martini. Empoignant son verre, Soul posa ses fesses à une table et n'en bougea plus.

Plus le temps passait, plus elle observait les allers et venues des passants. Ils paraissaient tous si pressés, qu'elle en eut des vertiges. Elle fut tirer de ses pensées lorsque dans la foule, assit à une table, elle reconnut un visage. Arquant les sourcils, elle esquissa un sourire narquois qui en disait long. S'approchant de sa table, Soul prit peur et laissa ses yeux vagabonder dans toute la salle.
Harrisson. Tu as ... poussé depuis la dernière fois. souriant avec plus de franchise, elle rétorqua : il parait ouais...
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