Un soupire s’échappa des lèvres du jeune homme alors qu’il bouclait enfin sa valise. Pourquoi fallait-il qu’il soit si sentimental ? Si gentil et surtout si naïf. Il devrait penser à être un peu plus égoïste s’il ne voulait pas que ça se termine toujours comme ça. Il en avait parfois marre de cette fichue manie qu’il avait de toujours penser aux autre avant de penser à lui-même, mais en même temps c’était sa petite sœur, techniquement, sa demi-sœur, mais en terme d’affection il ne voyait pas la différence (génétiquement, vaut mieux ne pas le lui demander, ça se terminerait en long récit scientifique sans doute très chiant). Il ne pouvait pas faire juste comme si ça n’avait pas d’importance, il l’avait vue quelques mois plus tôt et elle allait bien et aujourd’hui elle était alitée atteinte d’une maladie plutôt grave venue d’on ne savait trop où. Les joies de la santé humaine, une science parfois trop inexplicable, trop due au hasard. D’ailleurs Madame Harkness l’avait souvent imaginé devenir médecin, quand elle s’était rendu compte qu’il ne finirait jamais militaire comme l’avait été son père (oui à la mort de son premier mari, elle avait eu tendance à imaginer que leur fils suivrait la voie de son père et lui succéderait avec honneur, sympa quand on sait qu’il est mort à la guerre) mais il n’avait absolument pas sa carrure, bien au contraire, depuis son plus jeune âge, était un petit maigrichon pas franchement doué en sport qui avait tendance à se faire taper dessus par tout le monde. Cela dit il s’était révélé être un grand intellect, il était le petit garçon faiblard, avec ses grosses binocle sur le nez qui comprenait vite les choses, qui avait soif de connaissance et qui ne cessait de sauter des classes, une vraie fierté pour sa mère et son beau-père et c’est à ce moment qu’elle a décidé qu’il deviendrait un grand médecin, comme si c’était le métier le plus respectueux du monde (certes, respectons ses braves docteurs qui sauvent des vies, mais quand même !). Il s’était assis sur son lit, perdu dans les pensées de son enfance, pas une période franchement facile de sa vie malgré les « félicitations mon Dorian » ou les « Tu es vraiment le meilleur mon garçon » ou encore les « Carver si tu prenais un peu exemple sur ton frère ainé tu serais déjà à l’université toi aussi ! » de maman Harkness. Que de compliments pour Dorian, ou de reproches pour Carver le demi-frère de Dorian. C’était trop pour lui, il avait beau avoir vingt de moyenne partout, il était mal dans sa peau, il ne se sentait pas mieux que son frère cadet, il ne se sentait pas mieux que les autres, au contraire, personne ne le comprenait, il était juste le gamin qu’on traitait d’intello et qu’on tapait à la récré. Génial, c’était cool quand même d’être soit disant le meilleur ! Un nouveau soupire s’échappa de ses lèvres, finalement, il avait fuit le cocon familial rapidement. Quand il avait décidé d’aller à Harvard, âgé de treize ans, sa mère avait presque faillit convaincre son beau-père de déménager à Cambridge parce qu’elle ne voulait pas laissé son jeune Dorian partir de la maison si jeune. Finalement, elle avait fini par comprendre que son mari ne pouvait pas quitter Devinston et elle avait envoyé le petit Dorian chez sa tante qui habitait à Cambridge dans le Massachussetts.

Chez sa tante, ça n’avait pas été non plus la joie, il y avait son cousin, une espèce de brute épaisse insupportable qui n’arrivait pas a encadrer l’intello de la famille. Il était un peu le Harry Potter et son cousin le Dudley Dursley pour faire une comparaison. Non, son adolescence avait été vraiment difficile. Il avait fallu qu’il attende d’avoir dix-huit-ans pour que sa mère accepte enfin de lui payer un petit (petit version maman-poule pleine de fric, c’est pas forcément le petit truc qu’on a l’habitude de voir) appartement en ville. On aurait plus croire que la vie du jeune homme se serait considérablement améliorée à ce moment, mais bizarrement non. Il n’avait pas vraiment de vie social, il passait son temps à bosser et résultat des courses, âgé de vingt-trois ans, il avait un doctorat en sciences de la matière et en mathématiques. Encore une raison pour maman Harkness d’être fière de son aîné, houla la le Dorian c’était le plus intelligent de la famille, le meilleur et tout et tout. Enfin en attendant, c’était pas demain la vieille qu’il se trouverait une copine, qu’il se marierait et qu’il donnerait à sa mère des petits-enfants. Au fond, Dorian avait toujours admiré son petit frère, lui au moins, il ne ressemblait pas à une asperge avec un QI largement supérieur à la moyenne. Il attirait les filles, il était musclé, grand, rebelle, le truc qui plait aux filles quoi. Même la cadette de la famille avait déjà eu des copains alors que lui, il était fidèle au célibat. La loose quoi. Enfin, il avait déjà eu une petite amie, faut pas croire non plus, mais de toute évidence, elle en a vite eu marre de sa passion pour les logarithmes et la physique quantique. Il n’avait jamais été un homme à femmes de toutes évidences, sa mère avait même pété une durite à une époque, le soupçonnant d’être homosexuel, ce qu’il était sûr de ne pas être soit dit en passant, enfin bref. Tant pis s’il avait du mal avec les relations humaines, il s’entendait très bien avec Pythagore , son chien. Et puis, il n’était peut-être pas marié, mais il avait deux doctorat et deux master (philosophie et biologie) et il était enseignant chercheur à l’université de Harvard, c’était quand même pas rien. Il pouvait bien rater sa vie sentimentale, il avait réussit sa vie professionnelle (bien qu’au départ il avait prévu de rentrer à la NASA pour partir un jour dans l’espace, chacun son kiffe hein, et finalement il n’avait pas la carrure, ni la bonne vision, la poisse quoi). Enfin, il avait quand même bien réussit, mine de rien il aimait sa carrière et aujourd’hui il était sur le point de tout quitter.

Il jeta un rapide coup d’œil à la pendule sur le mur en face de lui. Son train n’allait pas tarder, il fallait qu’il se dépêche sinon il allait le louper. Sans grande motivation, il se leva avant d’attraper sa valise, il avait demander sa mutation dans une autre université peu de temps auparavant et il l’avait obtenue, même si personne n’avait vraiment compris son choix, même lui il avait du mal à comprendre pourquoi il faisait ça. Il était sur le point de retourner à Devinston sa ville natale pour retrouver toute sa famille, il entendait déjà sa mère le félicité d’un côté tout en le tannant pour qu’il se décide à trouver une petite-amie pour se marier un jour. Il n’avait pas vraiment envie de remettre les pieds à Devinston, il ignorait à quoi ressemblait la ville aujourd’hui, après tout, elle avait été victime d’un tsunami. Il s’était inquiétait pour sa famille mais il les avait appelé et avait vite était rassuré et quelques jours après, ils avaient débarqué chez lui et s’étaient installés chez lui (hormis son frère qui était en centre de redressement), heureusement, ils n’étaient pas resté longtemps, enfin, ils s’étaient installés à Cambridge et n’étaient repartis à Devinston que quelques temps auparavant. Maintenant, c’était lui qui y retournait un peu à contre cœur mais il se sentait obligé, il aimait trop sa petite sœur pour rester loin d’elle alors qu’elle avait besoin de lui. Sa valise en main, son chien en laisse, il quitta son appartement, appartement qu’il n’avait même pas mit en vente, persuadé qu’il renterait à Cambridge une fois sa sœur guérie.

bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche
ah finalement tu as pris MGG trop bon choix. ah quand je pense que je l'ai vu en vrai.

bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche